Benoît Escrig est enseignant en systèmes de télécommunications à Toulouse INP. Il a également été conseiller pédagogique puis vice-président délégué à la transformation pédagogique dans cet établissement. Depuis 2015, il est conseiller en APC dans les établissements d’enseignement supérieur.
Benoît Escrig définit l’APC comme une « méthode de conception de programmes d’études conçus autour du développement de savoir-agir complexes : les compétences ».
Comment transformer cette recommandation de l’Hcéres en opportunité pour les enseignants et les étudiants ? Comment “passer d’une motivation extrinsèque à une motivation intrinsèque” ?
Pour Benoît Escrig “l’enjeu est de raisonner en termes de savoir-agir et non plus seulement en termes de savoirs” afin d’améliorer l’ancrage et le sens des apprentissages. Selon lui, “l’APC nous amène collectivement à parler en termes d’apprentissages, à penser à ce que les étudiants vont apprendre avant de penser à ce que les enseignants vont enseigner”. À ce sujet, l’intervenant rappelle l’ouvrage “Moi j’enseigne, mais eux apprennent-ils ?” de Michel Saint-Onge.
Il convient donc d’apprendre aux étudiants à faire vivre leurs savoirs afin de donner du sens et d’ ancrer les apprentissages. Cela implique un changement de posture pour l’enseignant : d’une posture de transmission à une posture accompagnante.
Enfin, Benoît Escrig fait le point dans cette conférence sur les nombreux termes utilisés dans l’APC et rappelle que l’important dans la démarche est de partager un glossaire commun et de s’assurer que tous les acteurs avancent collectivement avec la même vision.