Conçu autour d’échanges entre pairs autour d’une problématique pédagogique définie, ces ateliers ont pour objectif de faciliter le partage d’expériences entre enseignants (voir le planning 2014-2015).
Mes notes sur l’atelier pédagogique
“L’évaluation sommative”
Lors de cet atelier nous avons eu l’occasion de débattre sur l’évaluation sommative dans l’enseignement. L’un des premiers éléments abordés est la définition même de l’évaluation sommative, qui doit s’entendre comme une mesure de l’atteinte des objectifs de formation définis en amont de celle-ci et qui a pour but la délivrance d’un diplôme. Ainsi l’évaluation sommative va garantir la qualité et la valeur du diplôme délivré en vérifiant que « les acquisitions visées par la formation ont été faites » [Charles Hadji, L’évaluation démystifiée.].
Dans un second temps, il émerge la question du “Qu’est ce qu’on évalue” au travers de l’évaluation sommative?
Il semble tout d’abord essentiel que les modalités de l’évaluation soient les plus explicites possibles. Il est donc impératif que l’étudiant comprenne dès le début de la formation les attendus de l’enseignant en terme d’acquisition et de méthode de travail. En outre les modalités de cette évaluation doivent être en adéquation avec les pratiques pédagogiques de l’enseignement.
Ainsi l’évaluation doit prendre en compte à la fois le fond et la forme de l’enseignement, c’est-à-dire le contenu et les méthodes de travail mises en place avec l’enseignant.
Par la suite, lors des échanges, l’évaluation sommative est abordée dans le contexte spécifique de l’UAPV et du 100% contrôle continu.
Dans ce contexte, le contrôle continu permet à l’étudiant comme à l’enseignant d’avoir une “maîtrise” de l’enseignement. L’enseignant s’assure que l’ensemble de ses étudiants suit correctement son cours avec le bon rythme. Du point de vue de l’étudiant, il s’agit plus de suivre son apprentissage et de s’assurer qu’il ne “décroche” pas de son cours.
Si on veut que le contrôle continu remplisse son objectif vis à vis de l’étudiant, il est impératif de proposer un retour pédagogique (feed-back) à la suite de l’évaluation et non plus une note seule. Ces retours pédagogiques peuvent être par exemple des commentaires faits par l’enseignant sur un échantillon représentatif de copies anonymées, de façon à ce que l’ensemble de la promotion bénéficie de ce retour formatif.
Par ailleurs, le principe de notation est davantage vécu par les enseignants présents comme une contrainte administrative plus qu’une contrainte pédagogique. Comment noter ses étudiants pour être le plus juste possible et fidèle au comportement d’apprentissage mis en place par les étudiants ? En effet, chaque étudiant apprend avec son propre rythme, ses propres méthodes et n’aura pas la même courbe de progression que ses pairs. Dès lors, comment retraduire ces spécificités individuelles dans le cadre du contrôle continu et de la notation associée ?
Pour être le plus juste, une solution peut consister à évaluer les étudiants au fil de l’eau. Reste alors à imaginer des activités d’évaluation régulières qui ne soient pas chronophages pour l’enseignant, pour l’étudiant et par rapport au déroulement de l’enseignement. La piste des petits oraux, des travaux de groupes, des travaux en ligne sont des options intéressantes de ce point de vue.
Ces options pédagogiques sont néanmoins plus difficiles à mettre en oeuvre sur des grands groupes.
In fine, dans ce contexte, le contrôle continu doit être constitué d’évaluations formatives tout au long de l’enseignement pour lui conserver son rôle pédagogique. Des évaluations sommatives doivent être greffées sur ce dispositif afin d’assurer le rôle diplômant de l’université.