Mise en action des savoirs, savoir-faire et savoir-être dans un contexte authentique pendant la formation elle-même ;
Amener l’étudiant à avoir un regard critique sur ses apprentissages ;
Mettre l’accent sur la démarche plutôt que de se focaliser sur le résultat ;
Axer les apprentissages sur les compétences elles-mêmes plutôt que sur les enseignements amenant à ces compétences.
Qu’entend-on par AMS ?
Une AMS ou activité de mise en situation aussi appelée SAE (Situation d’apprentissage et d’évaluation) est une tâche authentique consciemment organisée pour permettre le développement d’une ou de plusieurs compétences et ainsi l’observer. Les AMS permettent de mobiliser différents acquis d’apprentissage et donc différents savoirs, savoir-faire et savoir-être.
Quelles sont les étapes de la démarche APC ?
La mise en place de l’APC repose sur :
la conception du référentiel de compétences de la formation ;
la structuration de la maquette de formation :
en déclinant les grandes compétences de la formation en micro-compétences ;
en définissant des situations complexes (AMS) permettant de valider les micro-compétences.
L’APC induit des transformations pédagogiques sur le long terme et ne saurait se limiter à la refonte des maquettes. Les transformations pédagogiques se renforceront au fil du temps.
La mise en place de l’APC est-elle synonyme de changement radical ?
Bien qu’elle induise des transformations, il n’est pas question de tout changer. On ne le répétera jamais assez, il n’y a pas de compétences sans connaissances. Les enseignements qui permettent l’acquisition des connaissances existeront toujours, d’une manière comme d’une autre. Les changements concernent plutôt la mise en action de ces connaissances dans des contextes plus larges et si possible plus authentiques. L’étudiant est plus positionné comme acteur de sa formation, avec un regard critique sur ses apprentissages. Les équipes pédagogiques mettent déjà en place des pédagogies actives, des activités complexes telles que des simulations, des projets, etc. Il convient aux équipes de partir de l’existant, en commençant par recenser les bonnes pratiques. La visée est que l’étudiant devienne un véritable acteur de ses apprentissages et qu’il soit accompagné dans son développement académique et professionnel. Il est donc nécessaire de centrer la formation sur les étudiants.
L’APC va-t-elle changer les manières d’évaluer ?
Oui et non. Des évaluations se feront toujours au niveau des enseignements mais on aura aussi une évaluation de la mise en action de ces enseignements via une AMS. Au fil des années, l’évaluation des AMS devrait être amenée à prendre de plus en plus de place dans l’évaluation des UE. L’évaluation des AMS est l’affaire de l’équipe pédagogique de l’UE, c’est donc normalement une évaluation collective, puisqu’elle complète l’évaluation des enseignements de l’UE.
Que désignent les divers termes de l’APC ? compétences, micro-compétences, sous-compétences, acquis…
Il y a plusieurs termes car ils désignent divers niveaux de granularité.
Le plus grand grand est la compétence qui se trouve au niveau de la formation ;
Vient ensuite la micro-compétence (ou sous-compétences) qui se trouve au niveau de l’UE (c’est un morceau d’une compétence de formation) ;
Et enfin, le grain le plus fin, au niveau des enseignements, est l’acquis d’apprentissage.
On retiendra que ce qui caractérise une compétence est le fait qu’elle nécessite de mobiliser à bon escient des savoirs, savoir-faire et savoir-être divers. La taille de son périmètre, la classe plutôt comme compétence de formation, sous-compétences ou micro-compétences.
À l’inverse, un acquis d’apprentissage se restreint à la mobilisation de savoirs et savoir-faire au sein d’un enseignement.
À propos des maquettes et de l’APC
Comment concevoir les nouvelles maquettes ?
Il n’existe pas de formule magique, à chaque équipe de déterminer la démarche adéquate. Voici 3 exemples d’approches possibles :
Se poser la question de ce que l’étudiant sera capable de faire à la fin du S1, du S2, etc. En somme décliner les compétences de la formation en morceaux de compétence ou micro-compétences. Puis associer les enseignements autour de ces micro-compétences à une mise en action possible.
Recenser toutes les mises en situation complexes déjà mises en place dans la formation (étude de cas, simulation, etc.). Elles peuvent être de très bonnes bases voire des AMS. Les enseignements peuvent ensuite se regrouper autour des AMS.
Sur les bases de la maquette actuelle, qui a été pensée en termes de progression pédagogique des enseignements, regrouper ces derniers autour d’une mise en action commune possible. Certains enseignements pouvant “glisser” d’un semestre pour réaliser des regroupements plus pertinents.
Qu’est-ce qui est attendu pour les maquettes ?
Les maquettes doivent présenter la formation en semestre, puis pour chaque semestre les UE du semestre.
titre (sous forme de micro-compétence) ;
ECTS ;
nombre d’heures de CM et nombre de groupes de la formation concernés ;
nombre d’heures de TD (par type de TD) et nombre de groupes de la formation concernés ;
nombre d’heure de TP et nombre de groupes de la formation concernés ;
la mutualisation éventuelle pour chaque catégorie en coût restant (voir question sur la mutualisation).
Quel sera le squelette des maquette en APC ?
Les maquettes doivent être présentées en compétences. Cela implique que les enseignements doivent être placés dans le cadre d’un bloc de compétences (qui comprend une part de connaissances). La structure des maquettes doit donc mettre en avant des compétences. Pour cela, nous préconisons de placer 3 à 4 UE créditées par semestre. Chaque UE comprend des enseignements qui servent la ou les micro-compétence(s) développée(s) par l’UE, et une AMS permet de la mettre en action. Les ECUEs (pour chaque enseignement et l’AMS) ne sont pas obligatoirement à créditer. Cela permet de mettre en évidence l’approche compétence sans pour autant réduire la visibilité des enseignements. Ces derniers restent capitalisables dans le sens où l’on peut garder la note des ECUE supérieur à la 10.
Comment les dossiers de mes étudiants vont être examinés pour une candidature en Master ?
C’est vrai qu’avec le modèle de maquettes en UE sans ECUE, se sont les compétences de la Licence qui seront mises en avant dans le relevé de notes. Cependant, il sera possible d’avoir un relevé de notes détaillé qui fera donc apparaître les notes obtenues À CHAQUE évaluation. C’est donc dans l’intitulé des évaluations qu’il faudra être précis, par exemple : “Examen final de Modélisation Base de Données”.
Comment doit être calculée la mutualisation d’enseignements ?
Dans la continuité de ce qui est fait actuellement par la DAGAP, la la mutualisation des enseignements est calculée au prorata des étudiants. Pour l’élaboration des maquettes, La mutualisation peut être approximée pour chaque type d’heure (CM, TD et TP). Pour une UE qui mutualise un de ses enseignements il faut prendre en compte le nombre d’heures mutualisées et le nombre de formations avec lesquelles elles sont mutualisées. Ainsi, si la formation A dans l’UE A1 mutualise 20h de CM sur les 100 prévues dans cette UE, et que cette mutualisation se fait avec 3 autres formations, ces 20h ne seront imputées à la formation A que pour 1/4 de leurs coûts. pour cette UE nous avons donc un coût mutualisé de 80h spécifiques + 20h mutualisées x 0,25 = 85h Pour les TD, si les groupes ne sont pas mutualisés, on compte uniquement le nombre de groupes de la formation.
Qui valide les maquettes ?
Les maquettes de formations sont votées en conseil de composante (UFR pour le moment) puis en CFVU. C’est donc Le CFVU qui valide les maquettes. Pour cela, il prend avis des conseils de composantes. Les deux aspects qui sont examinés par ces conseils sont : La soutenabilité financière des maquettes et leurs adéquations à la stratégie des formations de l’établissement et de la composante. Les consignes associées à ces deux critères sont de proposer une offre de formation “qui ne coûte pas plus cher” et qui réponde à l’injonction d’approche par compétences (APC).
Est-ce que les maquettes vont être validées par APUI ?
Non, APUI est uniquement en accompagnement des équipes pour les aider à proposer des maquettes (et au-delà des formations) qui sont clairement engagées dans une approche programme compétences.
Quel rôle pour les “experts” extérieurs?
Les experts APC extérieurs qu’il conviendrait mieux d’appeler des relecteurs extérieurs, vont analyser les nouvelles maquettes agrémentées des syllabus abrégés d’UE. Ces derniers vont leur permettre de jauger de l’implication dans l’APC de la formation. Les rapports de ces relecteurs permettront aux conseils (UFR et CFVU) de se faire une idée pour leurs votes de la perception par un extérieur de l’appropriation de l’APC par l’équipe pédagogique.
Comment intégrer les enseignements transversaux aux nouvelles maquettes ?
En donnant une place à ces compétences transversales en les intégrant au sein du disciplinaire. N’hésitez pas à vous rapprocher des services de soutien pour réfléchir à l’intégration de ces compétences transversales au sein du disciplinaire (et non plus comme un élément isolé, dans une UE à part entière).
Quelle est la place des UEO dans la nouvelle maquette ?
Les UEO, de par leur particularisme, forment une UE à part entière à hauteur de 2 crédits. C’est donc des semestres à 28 ECTS qu’il faut organiser en compétences.
À propos des syllabus…
Qu’est ce que le syllabus abrégé ?
Pour chaque UE, il indique :
quelle(s) compétences sont visées par cette UE ;
les enseignements qui auront lieu dans cette UE ;
l’AMS qui sera développée (description succincte) ;
l’évaluation de l’UE (nombre et types d’évaluations).
Pour obtenir un syllabus complet il faudra rajouter les informations suivantes :
les contenus des enseignements et leur scénarisation pédagogique ;
les micro-compétences mises en action dans l’AMS et leurs niveaux de maîtrise permettant de valider l’AMS ;
les acquis attendus permettant de valider l’UE ;
une bibliographie.
Pourquoi concevoir des syllabus au niveau des UE ?
L’UE représente une micro-compétence qui va être travaillée via les enseignements constituant l’UE et via une AMS. Avec l’APC, les enseignements partagent et collaborent au sein d’un espace commun. La visée de l’APC est de casser les silos et de faire cohabiter des enseignements qui servent la même micro-compétence. C’est ce que le syllabus de l’UE traduit : en quoi les enseignements trouvent leur place au sein de la même UE, quels liens existent entre eux. La collaboration prend toute son ampleur via la conception et l’évaluation d’une AMS commune.
À propos des UE / ECUE
Des UE sans ECUEs obligatoirement ?
Cela est conseillé car l’organisation en UE sans ECUEs formalisés permet une grande agilité au sein de chaque UE et facilitera les éventuels ajustements. En effet, si vous optez pour conserver des ECUEs dans vos maquettes, la moindre modification devra être validée par les conseils avant prise en compte. En termes de planning cela devra donc être demandé en début d’année civile pour une mise en production à la rentrée suivante. Le sur-découpage des UE en ECUE oblige également à créditer en ECTS les ECUE. Ce qui amènera le retour à la micro-capitalisation, qui n’a pas vraiment de sens dans une approche compétences.
Les UE vont-elles se compenser ?
La non compensation ne peut s’entendre que si l’on parle de compétences. Une compétence reconnue par l’équipe pédagogique comme fondamentale. Cependant cette non compensation est plutôt pensée pour l’obtention du diplôme. Utiliser le principe d’une compétence fondamentale pour bloquer la progression d’un étudiant dans la formation sera possible à justifier que si la compétence est bien identifiée comme objet principal d’une UE et que les enseignements de cette UE participent bien à l’acquisition et la validation de cette compétence.
À propos des AMS…
Les stages peuvent-ils faire l’objet d’AMS ?
C’est possible s’il s’agit d’un stage où l’étudiant met en oeuvre ses compétences et a un rôle actif (ce n’est donc pas le cas des stages “ouvrier” qui ne servent qu’à découvrir le monde professionnel). Le stage fait l’objet d’une approche réflexive de l’étudiant sur le développement de ses compétences et son futur professionnel. Le rapport de stage et la soutenance doivent donc mettre en avant cette analyse de l’étudiant sur les compétences utilisées et consolidées durant ce stage.
Planning
Quelles sont les dates clés ?
Pour fin Novembre 2023, les équipes rendent leurs propositions de maquettes et les syllabus abrégés de chaque UE. Cela sera utile pour calculer le coût de chaque maquette.
Pour mars 2024 sont attendus le détail des répartitions horaires et d’enseignants de chaque UE (pour commencer à faire les emplois du temps et calculer les services prévisionnels)
Pour le plus tôt possible les équipes doivent fournir les syllabus complets des UE, dans lesquels sont décrits en détail les contenus et les pratiques pédagogiques, pour l’affichage WEB de la formation. En attendant d’avoir les syllabus mis à jour, le site web affichera les syllabus de l’année précédente.
Quels sont les délais de mise en place de l’APC ?
Les nouvelles maquettes seront mises en place à la rentrée 24-25. L’appropriation à cette démarche se renforcera au fil du temps. En effet, le projet débuté fin 2022 se déroulera jusqu’en 2028. Des évolutions et ajustements seront donc possibles. L’organisation en UE sans ECUEs formalisés permet justement une grande agilité au sein de chaque UE qui nous permettra de monter en puissance dans l’APC. Si vous avez opté pour conserver des ECUEs dans vos maquettes, la moindre modification devra être validée par les conseils avant prise en compte. En termes de planning cela devra donc être demandé en début d’année civile pour une mise en production à la rentrée suivante.