Les TRC : Techniques de Rétroaction en Classe

Késaco ?

Les Techniques de Rétroaction en Classe (TRC) sont de courtes activités – 3 à 20 minutes pour la plupart – à réaliser en cours. En plus d’offrir les pauses cognitives indispensables pour entretenir l’attention des étudiants et de favoriser la construction des savoirs, elles permettent :

  • Aux étudiants de se situer par rapport à leur apprentissage ;
  • A l’enseignant : de tester le suivi des apprentissages, sonder les étudiants sur leur niveau de compréhension et réorienter l’enseignement si besoin.

L’activité consiste à interroger les étudiants par l’intermédiaire d’un sondage, d’un questionnement, d’un débat ou autre, sur une partie de l’enseignement qui vient d’être vue ou plus ancienne.

Une TRC peut être une activité écrite ou orale, individuelle ou collective, à conduire avec un grand ou un petit groupe, basée sur une auto-évaluation ou une évaluation entre pairs, et certaines peuvent combiner ces différentes options. Il existe en fait une grand variété de TRC et de multiples variantes possibles que chaque enseignant pourra décliner selon son contexte, le profil de son enseignement et de ses étudiants.

Quelques exemples de TRC

Sondage sur les connaissances

Pour quoi faire ? Tester les étudiants sur une connaissance particulière, soit pré-requise, soit d’une séquence précédente.

Comment faire ? De diverses manières, la plus simple étant un vote à main levée, la plus technologique pouvant utiliser les ordinateurs et portables des étudiants pour voter dans une application spécifique, par exemple : qruiz  ou encore  mentimeter disponible en anglais.

Le sondage est l’objet d’un échange et d’une remédiation. Le vote peut être réalisé plusieurs fois pour voir évoluer les résultats en fonction des informations apportées entre chaque vote.

Les mots-clefs

Pour quoi faire ? Attirer l’attention des étudiants sur les notions importantes du cours, les amener à faire le point sur ce qui a été vu.

Comment faire ? Au début ou à la fin d’un cours, faire lister les étudiants les mots-clés d’un sujet. Cela peut être repris au tableau par l’enseignant, ou directement en ligne (https://answergarden.ch/create/ par exemple)

Le plus important

Pour quoi faire ? Conscientiser l’apprentissage, faire le point sur ce qui a été vu, premier rappel mémoire.

Comment faire ? A la fin d’un cours ou d’une séquence, demander aux étudiants de noter individuellement l’aspect qui leur a paru le plus important du cours et de le partager avec le reste de la classe. En présentiel, cela peut être un bout de papier laissé à l’enseignant qui en fera l’analyse résumée à tous en ligne, ou prendre 5 minutes en fin de cours pour partager à l’oral. À distance cela peut se faire avec l’activité Sticky notes,  il s’agit d’un mur de post-it collaboratif disponible sur moodle .

Le moins clair

Pour quoi faire ? Identifier les points du cours qui n’ont pas été compris. Faire prendre conscience aux étudiants des points à approfondir. Prévoir une remédiation.

Comment faire ? A la fin d’un cours ou d’une séquence, demander aux étudiants de noter individuellement la notion du cours qui reste confuse pour eux et de la partager avec le reste de la classe. En présentiel, cela peut être un bout de papier laissé à l’enseignant qui en fera l’analyse résumée à tous en ligne, ou prendre 5 minutes en fin de cours pour partager à l’oral. À distance cela peut se faire avec l’activité  Sticky notes  dans moodle.

Exemple de compréhension

Pour quoi faire ? Illustrer une notion et la contextualiser.

Comment faire ? Demander aux étudiants de trouver un exemple de la notion qui a été vue. Cela peut être fait à l’oral en présentiel ou classe virtuelle, mais également en textuel dans un document partagé si l’on veut en garder des traces.

Débat d’idées

Pour quoi faire ? Pour mettre en action les concepts vus. Pour favoriser l’apprentissage par les pairs. Pour amener les étudiants à contextualiser les concepts vus.

Comment faire ? En présentiel, selon la taille de la promotion, on peut organiser un grand débat, avec participations individuelles ou en groupes organisés. Les choix défendus peuvent être imposés aux groupes (par exemple un groupe doit défendre une cause particulière, les autres une autre approche).

En ligne, le débat oral est plus compliqué à gérer mais peut s’organiser avec demande de prise de parole dans l’outil de classe virtuelle (BBB), ou avec des interventions dans un forum, avec réponses aux arguments avancés par les uns et les autres. On peut aussi utiliser une application spécifique de débat en ligne (https://www.kialo-edu.com par exemple).

Le résumé

Pour quoi faire ? Pour engager les étudiants dans un effort de synthèse. Pour amener les étudiants à mettre en avant les points importants

Comment faire ? En groupes de deux ou trois, les étudiants font un résumé du cours ou d’une partie, guidés par des questions du type : “Qui fait quoi ? À qui ? ou À quoi ? Quand ? Où ? Comment ? Pourquoi ?”

Penser – Comparer – Partager

Pour quoi faire ? Encourager et faciliter la participation des étudiants. Améliorer la qualité des réflexions sur le cours par l’approche collaborative.

Comment faire ? Cette activité se déroule en trois phases :

  • PENSER : l’enseignant pose une question et laisse aux étudiants un temps suffisant aux étudiants qui y répondent de manière individuelle;
  • COMPARER : les étudiants se regroupent en duos et comparent leurs réponses ou leurs solutions ;
  • PARTAGER : l’enseignant demande aux duos, ou seulement quelques-uns selon la taille du groupe, de partager leur réflexion commune.

Une variante possible : faire une deuxième séance de “comparer” avec un autre binôme. Le premier échange permet souvent de faire évoluer sa première réflexion, c’est donc intéressant que l’étudiant puisse présenter sa nouvelle version.

En ligne cette activité est plus compliquée à organiser à cause de la constitution des binômes qui devront être constitués en amont et échanger dans un outils de communication type chat.

La ré-explication

Pour quoi faire ? Pour proposer une remédiation par le pairs

Comment faire ? Les étudiants sont sollicités pour expliquer “autrement” un concept qui a déjà été vu. Pour animer un peu plus cette activité, l’enseignant peut demander à la classe de voter pour savoir si cette “ré-explication” est plus ou moins claire que celle faite précédemment. On peut également solliciter plusieurs étudiants et faire voter sur celle que la classe préfère.

Cette activité se décline en ligne en utilisant un outil de vote en ligne ou directement en partageant le tableau blanc de BBB.

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